Monuments de Paris
La cathédrale Notre-Dame
A l’initiative de Maurice de Sully, alors évêque de Paris, on commence en 1160 la construction du chef d’œuvre qui ne se termine qu’au XIVème siècle. La cathédrale est bâtie sur l’emplacement d’une basilique du IVe aux proportions déjà spectaculaires, elle-même construite sur le site d’un temple romain dédié à Jupiter. Elle suit au départ la structure de cet ancien édifice puis s’en affranchit au cours des décennies pour devenir le modèle reflétant l’évolution du roman au gothique.
L’innovation architecturale règne à la fois dans la découpe de la pierre et dans la structure des arcs-boutants qui se terminent en gargouilles pour faciliter l’écoulement de l’eau de pluie. Elle représente le plus grand chantier parisien du Moyen Âge tant du point de vue de l’ampleur que du choix des maîtres qui y travaillaient. Notre-Dame a alors un visage tout à fait différent : ses portails aux statues peintes de couleurs vives sur fond d’or sont des livres ouverts où se racontent l’histoire sainte. Derrière elle, se presse la petite cité du Cloître Notre-Dame avec son propre mur d’enceinte, ses portes et son jardin interdit au public.
Au XIXe siècle, son délabrement impose une restauration entreprise par Viollet-le-Duc qui transforme sans le vouloir certains aspects de cet ensemble qui demeure remarquable, par ses dimensions et par son homogénéité globale malgré le nombre d’artistes qui y ont travaillé.
Le palais de justice
Dès l’époque gallo-romaine le site du Palais est occupé par une citadelle. Les souverains mérovingiens (VI-VIIIe) l’occupent à cet usage, puis les clercs l’investissent peu à peu : c’est là que meurt Clovis et que Saint Eloi fonde l’atelier de la monnaie. Le Palais de la Cité devient résidence royale dès l’époque des invasions normandes (fin IXe). A partir de là et jusqu’au XVe siècle, le Palais occupe trois fonctions : logement fortifié des rois et de leur personnel administratif, centre judiciaire et monétaire, puis, par la Sainte Chapelle, centre religieux. Les rois, de Saint Louis à Charles V aménagent et embellissent ce qui devient le centre politique et financier du royaume. Quand les luttes de pouvoir entre la Ville et le Royaume s’exacerbent et qu’il devient le symbole de la résistance de la cité au pouvoir royal, les rois déménagent mais le Palais de Justice reste le siège de l’administration judiciaire et financière, même pendant la Révolution.
Le Palais de justice connaît de nombreux incendies qui nécessitent des reconstructions partielles et successives. Le monument tel qu’il est aujourd’hui est donc essentiellement le fruit d’architectes du XIXe. Ne demeurent comme vestiges que la salle des Gardes et celles des Gens d’armes.
Il regroupe aujourd’hui les juridictions françaises les plus importantes : la Cour de cassation et la Cour d'appel. Le tribunal de grande instance de Paris ayant fait l’objet en 2018 d’un déménagement suite à la construction du nouveau tribunal de Paris aux Batignolles.
La Sainte-Chapelle
Située au cœur du Palais de Justice, la Sainte-Chapelle succède à la Chapelle Saint-Nicolas construite par Louis IV. Saint Louis avant son départ pour les croisades en lance la construction (1241-1248). Elle remplit trois rôles : celui de chapelle palatine (c’est-à-dire de palais : construite sur deux niveaux, le bas accueille les paroissiens, le haut le roi et ses proches), celui de reliquaire (Saint Louis s’en était procuré en rachetant une dette de Baudouin de Constantinople) dans la chapelle haute et enfin celui de collégiale (un groupe de prêtres qui veillent sur des reliques).
La Sainte-Chapelle, fleuron du gothique flamboyant, est remarquable dans sa conception qui permet l’élévation de hautes verrières sans arcs-boutants, grâce à de solides contreforts alourdis de simples pinacles. Sa construction dure moins de trois ans, mais ayant souffert des incendies du Palais de justice et de la Révolution, elle est rénovée au cours du XIXe par Duban et Lassus.
Si la silhouette est conforme au plan d’origine, l’intérieur du bâtiment est davantage modifié. On peut cependant y admirer les plus vieux vitraux de Paris réalisés par les maîtres verriers ayant réalisé ceux de la Cathédrale de Chartres.
L'hôtel et le musée Cluny
Au XIVe siècle l’abbé de Cluny-en-Bourgogne achète le terrain pour édifier un hôtel accueillant les abbés bourguignons venus étudier à Paris, appelé Palais des Thermes. De cet édifice entièrement rebâti à la fin du XVe il ne reste rien : aujourd’hui on admire les vestiges les mieux conservés d’un hôtel privé de cette époque. Dès l’entrée dans la cour on peut admirer des éléments décoratifs (créneaux, tourelles, fenêtres à meneaux, arcades ou gargouilles) qui se rattachent au Moyen Âge. L’hôtel abrite aujourd’hui le Musée de Cluny.
C’est le Musée national du Moyen Âge, constitué dans la première moitié du XIXe siècle par Alexandre de Sommerard auquel l’Etat rachète l’hôtel et les collections en 1843. Y sont regroupés les différents éléments les plus beaux et les plus représentatifs du Moyen Âge (du Ve au XVe). On peut donc y voir des vitraux, des sculptures sur bois ou sur pierre, des œuvres d’orfèvrerie, des retables et de tapisseries dont la célèbre Dame à la Licorne.
Depuis 2016, un vaste chantier a été engagé afin de moderniser le musée, améliorant ainsi les conditions de visites et de travail. Les façades sont couvertes de panneaux en fonte d’aluminium aux dimensions et reliefs inégaux, de larges surfaces de guipures métalliques rappellent le motif de dentelle de pierre présent dans la chapelle gothique flamboyant de l'hôtel médiéval.
Les arènes de Lutèce
Avec les thermes de Cluny, c’est le seul bâtiment gallo-romain encore visible à Paris. Édifié au premier siècle après Jésus Christ, il a pour destination les spectacles du cirque et de théâtre et peut accueillir 1500 personnes.
Ses dimensions lui permettent de rivaliser avec les arènes de Nîmes ou d’Arles, même s’il a un rang d’arcades en moins. Il ne s’y déroulait pas de combat nautique, contrairement à ce qu'indiquent les panneaux informatifs.
Enfouis au IIIe siècle du fait d’une l'attaque barbare, les arènes ne sont redécouvertes qu’au XIXe et restaurées au XXe.
La montagne Sainte Geneviève
Celle-ci doit son nom à ses quelques décamètres d’altitudes qui ne sont plus sensibles aujourd’hui du fait de l’urbanisation moderne et à Geneviève qui défendit Paris en 451 face à Attila, en redonnant confiance aux assiégés et en leur assurant un approvisionnement miraculeux.
A sa mort, elle fut ensevelie aux côtés de Clovis et de sa reine, Clotilde, dans l’Abbaye Sainte Geneviève-du-Mont fondée par Clovis en 510 à la suite de sa victoire sur les Wisigoths. Il ne reste de ce lieu de ferveur religieuse que l’aile ouest de la cour du cloître, la salle basse et son réfectoire, et la tour-clocher de l’église dite tour de Clovis. Les autres parties du bâtiment sont très fortement remaniées aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Après la Révolution, l’établissement est déclaré bien national et change de nom plusieurs fois : Collège central du Panthéon en 1796, devient lycée Nation de 1804 à 1848, collège Henri IV en 1815, puis collège Corneille en 1870 pet depuis 1873 lycée Henri IV.
La bibliothèque Sainte Geneviève
Elle se trouve sur la place du Panthéon, à l’emplacement de l’ancien collège de Montaigu réputé pour son emplacement, sa rigueur et...sa saleté.
La bibliothèque est construite entre 1844 et 1850 par Labrouste qui utilise au maximum les possibilités offertes par des structures de métal, et particulièrement l’ampleur des voûtes et le découpage gracieux du métal. On y transporte au départ le fonds de l’Abbaye Sainte Geneviève.
De même que pour la Bibliothèque de la Sorbonne, les meubles de bois et boiseries sont conservés, mais l’accès n’est autorisé qu’aux détenteurs d’une carte étudiant.
Le Panthéon
Sa construction est décidée en 1744 par Louis XV à la suite du voeu qu’il fait à Metz où il était tombé gravement malade de reconstruire l’Abbaye Sainte Geneviève. On voit par là le roi de France se placer sous la protection de la sainte patronne de Paris, témoignage indirect des relations étroites du royaume avec sa capitale.
Les travaux ne commencent que dix ans plus tard sous la direction architecturale de Soufflot qui meurt avant leur fin. Ils sont terminés par Rondelet. Le Panthéon porte néanmoins la trace de son architecte qui veut réunir en un même bâtiment le style grec et gothique.
Son nom signifie qu’il abrite l’ensemble des divinités. Il est vraisemblable que Louis XV a entrepris les travaux en pensant en faire le tombeau des Bourbons. A la Révolution, la Constituante en fait le Temple de la Renommée qui doit accueillir les cendres des grands hommes de l’époque de la liberté française.
Il accueille 78 personnalités, comme Mirabeau, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Émile Zola, Jean Jaurès, Louis Braille, Jean Moulin, Pierre et Marie Curie, André Malraux mais aussi Simone Veil.
La Sorbonne
En 1257, Robert de Sorbon, chanoine de Paris et confesseur de Saint Louis, ouvre cette institution destinée à abriter les études et la vie de seize étudiants pauvres se destinant à la théologie. Ainsi naît l’Université de Paris qui reste sous l’Ancien Régime le siège des études théologiques.
En 1469, la Sorbonne abrite la première imprimerie. Mais son état se dégradant au fil du temps, Richelieu, proviseur des lieux, décide la restauration des bâtiments et de l’église (1624-1642). De la Révolution à l’Empire la Sorbonne est fermée et l’Université supprimée. Napoléon l’ouvre de nouveau. De 1885 à 1901 Nénot la rebâtit et l’agrandit notablement.
L’Université compte aujourd’hui près de 40 000 étudiants et s’est construite une solide renommée d’excellence dans le domaine des Sciences juridiques et Politiques, des Sciences économiques et de Gestion et des Arts et Sciences humaines.
Le Collège de France
Fondé en 1530 par François Ier sous le nom de Collège Royal dans le but d’y faire enseigner le latin, le grec et l’hébreu, il symbolise la naissance de l’Humanisme et la volonté de lire les textes dans leur version originale.
Ce n’est qu’en 1610 que débutent les travaux de construction de l’actuel bâtiment et l'assassinat du roi Henri IV la même année les suspend. Ils ne sont repris qu’en 1774 à l’emplacement des Hôtels de Tréguier et de Cambrai dans lesquels se dispensaient les cours libérés de l’influence de la très dogmatique Sorbonne.
A la Révolution, il prend son nom actuel. En 1930, des travaux d’agrandissement notables permettent d’offrir aux matières scientifiques les laboratoires dont elles ont besoin. Les cours sont publics et gratuits et dispensés à un auditoire hautement averti.
La fontaine Saint Michel
Sa construction est tardive puisqu’elle date du remaniement haussmannien et a comme fonction première à ce moment là de former un terme à la perspective.
On y voit Saint Michel terrassant le Démon et de part et d’autre de la scène centrale les animaux évangéliques.
Le jardin des Plantes
C’est sous le règne de Louis XIII, en 1626, que Héroardet Guy de La Brosse, médecin du roi, transpose le Jardin Royal des Plantes Médicinales de l'Île de la Cité au faubourg Saint Victor.
Le jardin est ouvert au public dès 1640 et les trois frères Jussieu ainsi que Tournefort se chargent de rapporter des quatre coins du monde des spécimens. On y propose un enseignement gratuit et en français en botanique, chimie et anatomie. Buffon, l’auteur d’une Histoire naturelle en 36 volumes, agrandit le jardin jusqu’à la Seine à la fin du XVIIIe siècle pendant que Verniquet construit en haut du Labyrinthe le Belvédère qui est la plus ancienne construction de métal conservée à Paris.
Cinquante ans plus tard, sont construites les premières serres qui sont les plus anciennes serres métalliques conservées en France.
Sur près de 19 hectares, le Jardin des Plantes abrite 8 500 espèces et variétés, 2 000 plantes de serres, 11 jardins, dont l’Ecole de Botanique, et 6 lieux de visites payants (la Grande Galerie de l’Évolution, la Galerie de Minéralogie et de Géologie, les Galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie, la Galerie de Botanique, les Grandes Serres du Jardin des Plantes et la Ménagerie).
La grande mosquée de Paris
Sa construction est décidée en 1920 et réalisée de 1922 à 1926.
Cet édifice suit une architecture hispano-mauresque inspirée de la Mosquée Alhambra de Grenade et fortement enrichie de nombreux éléments issus de l’art et de l’artisanat musulman.
Elle est formée de trois parties distinctes : les lieux de cultes, ceux de culture et ceux de commerces construits autour d’un jardin central qui occupe plus de la moitié du bâtiment.
On peut prendre un rafraîchissement au café maure qui offre un dépaysement au coeur du Quartier Latin et visiter l’ensemble des bâtiments (sauf le vendredi).
La place des Vosges
Son premier nom est la Place Royale car elle est conçue et réalisée (1605 à 1612) sous le règne de Henri IV. Elle occupe l’emplacement de l'hôtel des Tournelles par Catherine de Médicis en 1563 à la suite de l’assassinat de Henri II.
Le lieu est alors occupé par un marché aux chevaux. Puis Henri IV y installe une manufacture de soie et d’argent filé qui ne le satisfait finalement pas (elle ne prospère). Il envisage alors de faire construire une cour carrée de 36 maisons alignées et d’harmonie architecturale semblable.
La Place Royale devient vite le cœur d’un quartier aristocratique : des pavillons sont vendus à de riches familles d’une part et d’autre part les environs sont bâtis d’hôtels à la française, c’est-à-dire construits entre cour et jardin.
A la Révolution, la place est baptisée de l’Indivisibilité, et en 1800 de son nom actuel pour honorer le premier département français à avoir payé ses impôts. Y ont vécu : Mme de Sévigné, Bossuet, Richelieu, Marion Delorme, mais surtout Victor Hugo, dont la maison est devenue le Musée Victor Hugo.
L’église Saint Eustache
Jouxtant le jardin des halles, l’église Saint Eustache est l’une des plus belles églises parisiennes.
A l’origine une modeste chapelle est bâtie en 1213 ; elle devient église paroissiale, consacrée à Saint Eustache, en accueillant des reliques de ce martyr romain. Pendant trois siècles, la chapelle connaît des extensions. François Ier pose la première pierre d’un nouveau bâtiment en 1532.
C’est grâce à son mécénat que se construit cet édifice d’une unité architecturale remarquable et d’une décoration représentative de l’art de la Renaissance.
Seule la façade, restée inachevée est reconstruite en style classique au XVIIIe.
Le centre Georges Pompidou
En 1969, sous l'impulsion du Président Georges Pompidou on décide d’affecter le plateau Beaubourg à la construction d’un centre culturel s’intéressant à l’art contemporain.
Ainsi pendant que l’on démonte les Halles de Baltard sur le Forum, Rogers et Piano créé un édifice volontairement dénué de recherche décorative. Celui-ci n’expose pas seulement à la vue du public ses structures de métal et de ventilation et ses escalators, mais aussi ce vers quoi il tend : la promotion de l’art contemporain.
Le centre Beaubourg, du nom du village situé à cet endroit que l’enceinte de Philippe-Auguste englobe, offre des expositions temporaires, un musée d’art moderne, un institut de recherche et de coordination acoustique, une salle de cinéma, une bibliothèque et au dernier étage, un restaurant et des boutiques.
L’église de Saint Germain
L’église s’élève à l’emplacement d’un ancien édifice religieux mérovingien. Fondée en 542 par Childebert, fils de Clovis, pour contenir les reliques de Saint Vincent qu’il a ramenées d’Espagne. Ce n’est qu’à partir du VIIIe siècle, que le nom Saint Germain est pris.
Il semble qu’à l’origine l’église comporte un plafond doré, une toiture de bronze doré et de riches mosaïques au sol. De même, au percement au XIXe du boulevard Saint Germain, on fait la découverte d’un ancien cimetière du VIIe qui témoigne du passé cultuel du lieu.
C'est une abbaye royale, qui bénéficie donc d'une indépendance et est directement soumise au pape.
Le musée d’Orsay
Il est installé dans les locaux dans l’ancienne Gare d’Orsay qui s’était bâtie sur les décombres du Palais d’Orsay servant de siège à la Cours des Comptes et au Conseil d’Etat détruits par la Commune.
Cette gare de conception moderne puisqu’elle accueille à partir de 1900 les premiers trains à traction électrique est tuée par la modernité: les quais n’ont pas été conçus pour ce que permet le développement de l’électrification du réseau, de longs trains. La gare est fermée en 1973 et reconvertie en musée en 1986.
Le musée d’Orsay est le trait d’union entre le Louvre et le Centre Georges Pompidou. On y trouve les oeuvres d’art sur la période 1848-1914.
Le théâtre de l’Odéon
Il est construit sur les jardins de l’hôtel de Condé en 1782. Il abrite les comédiens français jusqu’à la Révolution où la troupe se divise.
En 1787, une société reprend la direction du théâtre qui prend alors son nom d’Odéon en référence aux monuments où les Grecs organisaient leurs concours de musique, on y donne d’abord des bals puis des spectacles dramatiques.
Les bâtiments actuels sont dûs à Chalgrin qui le reconstruit à l’identique après l’incendie de 1807.
C’est sous la direction de Barrault à partir de 1969 que le théâtre marque la vie artistique de la capitale.
Le palais du Luxembourg
C’est en 1610 que la reine et régente Marie de Médicis, mère du jeune Louis XIII, achète un vaste domaine en lisière de Paris pour y faire construire un palais à l’italienne.
Mais, en 1625 elle perd une bataille de palais contre Richelieu et est exilée. Pendant 160 ans, le palais sert de demeure à des membres de la famille royale.
En 1793, les révolutionnaires en font une prison.
En 1800, l’architecte Chalgrin aménage fortement l’intérieur du palais pour y installer le Sénat conservateur. L’endroit est affecté au fil des années à différents lieux d’ordre politique. Le Palais devient en 1958 le siège du Sénat de la Ve République.
L’abbaye de Port-Royal
Rendue célèbre notamment par Pascal, l’abbaye est le principal foyer de la pensée janséniste en France.
Port-Royal apparaît ainsi comme un lieu de résistance au pouvoir royal, que Louis XIV ne parvient pas à réduire, pendant tout son long règne.
L’abbaye est fondée en 1625, comme une dépendance de Port-Royal des Champs. L’église est construite en 1646. Le cloître est resté d’époque ainsi que les boiseries de la salle capitulaire.
On installe en 1966 la Maternité Port-Royal dans de nouveaux bâtiments. Le cloître, la chapelle et la salle capitulaire de l'ancienne abbaye sont intégrés dans l'hôpital Cochin.
La tour Montparnasse
Elle est édifiée à partir de 1969 et jusqu’à 1973 par un groupe d‘architectes qui résistent aux sirènes de l’opinion qui jugent disgracieuse cette tour de plus de 200 mètres de haut.
Elle compte 56 étages et abrite de nombreux bureaux. Le belvédère offre une vue extraordinaire sur Paris tout comme le restaurant panoramique.
La nuit la ville illuminée a de quoi ravir.
L’Hôtel de Ville
La corporation des bateliers à l’origine de la ville de Paris place à sa tête Etienne Marcel, prévôt (chef) des Marchands de Paris. Ce dernier décide en 1357 de faire de la maison aux piliers, située sur les bords de la place de Grève, le lieu de réunion de la corporation. C’est à cet emplacement que s’élève l’actuel Hôtel de Ville.
Au XVIe siècle, la maison est remplacée, sur ordre de François Ier, par un palais de style renaissance.
L’édifice est agrandi au début du XIXe siècle mais est incendié à la fin du XIXe par les Communards. Plutôt que de reconstruire à partir des ruines, on préfère tout recommencer sur les plans du XVIe, dans un style néo-renaissance.
Symbole de la ville en même temps que de la France, c’est du haut du balcon d’honneur que le 25 août 1944 le Général de Gaulle s’exclame “Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !”. Les façades de l’édifice font honneur aux grandes personnes de l’Histoire de France avec plus de cent statues.
La tour Saint Jacques
Située à proximité de la Place du Châtelet, la tour est l’unique vestige de l’église de Saint Jacques de la boucherie qui marque dès le XIIe siècle un point de départ pour le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle et l’importance de la confrérie des bouchers parisiens.
L’église est détruite en 1802 pour la construction de la rue de Rivoli.
La tour, haute de 52 mètres, comporte une station climatologique et de nombreuses statues de style gothique.
Le musée du Louvre
En plus d'être le plus grand musée de France, il est le symbole de l’Etat. Le Louvre est composé de plusieurs parties : la Cour Carrée, la Cour Napoléon, la Colonnade, le Pavillon de Flore, la Galerie du Bord de l’Eau, l’Arc de Triomphe du Carrousel et la Pyramide.
Son histoire remonte à 1190 du temps où Philippe-Auguste fait édifier une forteresse extérieure pour se protéger. Il fait donc construire une cour carrée au centre de laquelle se trouve un solide donjon, la Grosse Tour. Pendant deux siècles, le Louvre, dont le nom viendrait du chenil à loup, garde un rôle de protection du royaume mais aussi des trésors et archives et même de prisonniers de marque.
Sous Charles V le Louvre s’agrandit avec de nouvelles enceintes englobant la forteresse et devient la résidence royale. Quand François Ier monte sur le trône il décide de détruire le vieux Louvre. Seule la Grande Tour est abattue. Mais à la veille de sa mort, il confie à Pierre Lescot le remaniement de vieux bâtiments. Ce n’est finalement qu’aux XVIIIe et XIXe siècles que le Louvre est achevé suivant les plans de Lescot et que l’idée de transformer le lieu en un musée se concrétise
Au XXe siècle, le musée prend de plus en plus d’importance et il faut rapidement trouver de nouveaux espaces aménageables. C’est dans ce projet que s’inscrit la construction de la Pyramide conférant au musée une entrée monumentale avec un hall central de 17 000 mètres desservant les différentes ailes du musée.
La place de la Concorde
A l’origine on souhaite construire une place pour honorer Louis XV le “Bien-Aimé” en y disposant une statue équestre.
Les travaux durent plusieurs années. En 1792, la statue est déboulonnée et la place rebaptisée de la Révolution.
Le nom de Place de la Concorde sera donné plus tard à l’image des espoirs du temps. En 1833 Hittorff aménage au centre l’obélisque venant de Louxor.
Ce cadeau diplomatique du vice-roi d’Egypte est un monolithe de granit rose gravé de hiéroglyphes de 220 tonnes, mesurant 23 mètres et datant de 23 siècles derrière lui. Aux huit coins sont élevées des statues en l’honneur des villes françaises. On inclut deux fontaines et deux statues équestres.
Le palais de l’Elysée
Cet édifice du XVIIIe siècle va connaître de nombreux propriétaires dont Mme de Pompadour et Napoléon III.
C’est dans ce palais que Napoléon signe son abdication après Waterloo.
Il est actuellement la résidence parisienne des Présidents de la République Française depuis 1873.
Le Grand Palais et le Petit Palais
Ils naissent tous les deux à la suite de l’Exposition Universelle de 1878 car c’est à ce moment qu’on décide de construire des structures définitives pour les pavillons de l’industrie et de la Ville de Paris. Ils témoignent de l’architecture du XIXe siècle : une structure de métal à façade de pierre néoclassique.
A partir de 1937, le Grand Palais accueille le palais de la découverte qui constitue jusqu’à la création du centre de La Villette le musée de vulgarisation scientifique. Le Grand Palais accueille régulièrement des expositions temporaires sur ses 5000m² et compte parmi les centres culturels parisiens.
Le Petit Palais est affecté à la Ville de Paris et prend le nom de Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1902. Les collections sont consacrées à la période romantique entre autre, rassemblant des tableaux de Courbet, Delacroix, Ingres et des œuvres de Cézanne, Bonnard et Maillol.
La place Charles de Gaulle-Etoile (Arc de Triomphe)
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la Place de l’Etoile qui tire son nom de sa forme d’étoile à cinq branches, n’est qu’une butte de terre.
En 1806 Napoléon, vainqueur d’Austerlitz décrète la construction de l’Arc de Triomphe. Les difficultés politiques, financières et militaires du pays font que cette construction interrompue puis reprise se prolonge jusqu’en 1833 et qu’à la gloire des armées impériales s’ajoute celle des armées révolutionnaires.
Depuis 1920, c’est sous l’Arc de Triomphe que repose le corps du soldat inconnu pour lequel la flamme du souvenir brûle depuis 1923.
Sur la plateforme de l’Arc on découvre une vue magnifique sur Paris, puisqu’on se trouve à mi-chemin et au point le plus haut de la perspective s’étendant du Louvre à la Défense.
La Grande Arche de la Défense
Construite par le danois Otto von Spreckelsen à la fin des années 1980, elle se trouve placée au bout de la perspective ouverte par le Louvre.
Elle est au cœur du quartier d’affaires et d’habitation qui s’étend sur les communes de Puteaux et de Courbevoie.
La Grande Arche en elle-même est une vaste structure cubique de béton de 110 mètres de haut, recouverte de verre et de marbre blanc.
Elle repose sur douze piliers en sous-sol et entre lesquels passent les routes nationales pour éviter que le flux automobile ne nuise à la circulation des piétons.
Les Invalides
Louis XIV décide en 1670 l’édification de l’hôtel des Invalides conçu pour abriter et soigner les vieux soldats invalides.
Aujourd'hui, il accueille toujours des invalides, mais également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon.
Son fameux dôme a nécessité jusqu’à 12 kilos d’or lors de sa dernière restauration en 1989 et constitue encore aujourd’hui un des points de repère du paysage parisien.
La Tour Eiffel
Grande star des monuments parisiens, elle se trouve à l’aboutissement de la perspective ouverte par l’Ecole Militaire.
Elle est à sa construction le plus haut édifice du monde avec 300 mètres de hauteur et édifiée en 1889 pour marquer le centenaire de l’Exposition Universelle.
La structure est remarquable et due à la nature de fonte particulière de sa charpente : le fer puddlé, c’est-à-dire renforcé par des projections. Si le poids total de la Tour est de 7 000 tonnes, la pression qu’elle exerce au sol par cm² est de l’ordre de celle d’une chaise supportant un homme assis. Tous les 7 ans, elle nécessite une grande toilette, des peintres acrobates et 50 tonnes de peintures.
Son sommet oscille avec le vent mais jamais de plus de 12 cm, de même sa hauteur peut varier de 15 cm sous l’influence de la chaleur et de la dilatation du métal.
La Tour compte trois plateformes et offre une vue remarquable sur Paris. C’est au coucher du soleil que la vue est la meilleure.
L’éclairage nocturne de la Tour en fait un immense joyau au cœur de la capitale.
Le Palais Royal
Édifié pour le Cardinal de Richelieu dès 1634, le palais devient résidence royale de plusieurs familles.
L'édifice est achevé et remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. Trois ailes sont érigées à la fin du XVIIIe, fermant les côtés du jardin où se trouve un cirque, puis un manège, une salle de bal et enfin une salle de théâtre jusqu’en 1798 où le feu la détruit.
A la Révolution, le Palais Royal devient un immense tripot où certaines fortunes sont ruinées.
Il constitue aujourd’hui un lieu de balade de prédilection dans Paris : La Comédie-Française, le théâtre du Palais-Royal et le restaurant Le Grand Véfour, au décor classé monument historique, contribuent à sa notoriété.
L'art contemporain y est également fortement présent dans sa cour d'honneur avec les colonnes de Buren et deux fontaines mobiles de Pol Bury (1985).
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La Bourse
Au sud du passage des grands boulevards se dresse le Palais Brongniart.
Cet édifice date de 1826, sa construction a duré 16 ans et correspond à ce moment à une nécessité qui se fait sentir dès le début du XVIIIe siècle du fait de l’habitude prise par les clients de la Banque Law de manipuler les actions.
L’opéra Garnier
Constitue l’un des fruits de restructuration parisienne du baron Haussmann. L’opéra constitue le bâtiment le plus remarquable de la période du Second Empire.
Ses façades qui empruntent au style italien certaines colonnades sont enrichies de sculptures. La pierre blanche de l’opéra se révèle très friable et donc particulièrement difficile à ravaler.
La taille de la salle peut accueillir 1 800 spectateurs. L’intérieur est particulièrement exceptionnel du fait de l’utilisation de marbres de plusieurs couleurs qui créent des effets de polychromie rare en architecture française.
En 1964, Chagall se charge de la décoration du plafond de la grande salle, les références aux opéras et ballets célèbres y sont très importantes.
Le Sacré-Cœur
Situé sur les hauteurs de Montmartre, l’Assemblée Nationale déclare en 1873 la construction de la basilique d’utilité publique. Une association du vœu national est créée pour recueillir des fonds. De fait, le Sacré-Cœur se construit uniquement sur des fonds privés.
Un concours d’architectes est lancé et le style romano-byzantin proposé par Abadie qui est retenu, permettant ainsi la construction d’une coupole exigée par l’évêque de Paris.
Achevé en 1923, le Sacré-Cœur est vivement critiqué pour ce qu’il représente.
Le Moulin Rouge
Il est le centre d‘un petit quartier de Montmartre compris entre trois places (Pigalle, Blanche, des Abbesses).
L’endroit entretient la tradition du French cancan et des petites femmes de Paris.
L’atmosphère y est cependant plus touristique et moins contestataire qu’à l’origine.
La bibliothèque nationale François Mitterrand
Ce projet est lancé par le président Mitterrand comme la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde pour désengorger les anciens locaux parisiens.
Installé en bordure de la Seine, le nouveau siège de la BNF voit le jour en 1996. Elle est composée d’un vide central avec quatre immenses tours carrées.
L’acier, le verre ainsi que l’omniprésence du bois en font un lieu moderne simple et audacieux.
On y compte 54 000 m² de salles de lecture et la totalité des imprimés de la Bibliothèque nationale transférés, soit dix millions de volumes.